Bonjour à tous,
Suite au projet de Camille pour 2025, plusieurs options vous avaient été partagées lors de la dernière assemblée générale. Vous trouverez ci-dessous un message de sa part qu’elle souhaite adresser à tous les amapiens.
Chèr-eres amapien-nnes
L’année avance et mon départ approche !
Comme vous le savez il y avait plusieurs options possibles :
– La première aurait été de trouver un-e remplaçant-e pour l’année prochaine
– La deuxième aurait été de trouver un regroupement de producteur pour continuer l’amap en 2025.
– Et la dernière aurait été de faire une pause en 2025, de ne pas produire sur le terrain et de stopper les livraisons durant un an.
J’ai rencontré quelques personnes qui étaient intéressées pour me remplacer mais rien ne s’est concrétisé. Ce n’est en effet pas évident de se lancer dans l’aventure seulement un an (complexité des statuts juridique et fiscale, engagement, expérience). J’ai aussi refusé des personnes ayant des connaissances théoriques mais qui manquaient de pratique. Il y a en effet un risque pour vous amapien-nes de ne pas avoir la quantité dans les paniers mais cela peut faire parti de la charte de l’amap… Mais le plus grand risque est je pense pour moi. S’il y a des dégâts sur les installations, le matériel, mais je dirais que ce qui m’inquiète le plus est le mauvais travail du sol. Nous avons mis 8 ans à avoir un sol facile à travailler et enfin léger ! Et je sais qu’un mauvais travail du sol dans de mauvaise condition (nous l’avons fait au début par manque de connaissance de cette terre argileuse !) peut avoir de très grosses répercutions pour la suite. Ce terrain est aussi dans une zone inondable et il peut être sous 50 cm d’eau presque tout les ans ce qui peut être assez démoralisant pour quelqu’un n’ayant pas l’habitude ! Il faut également être très vigilant pour éviter que la pompe ne se fasse immerger si la rivière monte.
J’ai ensuite discuté avec quelques producteurs du coin qui étaient d’accord pour se partager l’amap à plusieurs. L’idée était super, et nous avions tous envie d’essayer de trouver des solutions pour que je puisse partir. On avait même réfléchis à la possibilité de créer un GIE (groupement d’intérêt économique) pour que chacun-ne d’entre nous puisse partir un jour ! Comme disait une amapienne ça aurait pu être la révolution agricole ! Une entraide commune pour que les agriculteurrices puissent avoir des vacances ! Mais la réalité de la saison nous a tous rattrapés et nous n’avons plus eu de temps comme chaque année… Et ce n’était pas facile pour eux de devoir augmenter la production pour un an seulement et de s’engager dans quelque chose qui n’allait pas durer. Bref c’était beaucoup d’énergie à une période où elle est parfois difficile à trouver.
Après avoir essayé les 2 premières options et avoir dépensé pas mal d’énergie, j’ai décidé (après avoir beaucoup beaucoup réfléchi) de choisir la dernière, de ne pas produire sur le terrain (la terre et les micro organismes seront ravis!) et d’arrêter l’amap pendant un an. J’ai besoin de partir l’esprit tranquille et libre, et je ne veux pas avoir à gérer des choses à distance.
Je continuerais peut être à mon retour mais rien n’est sûr et je me laisse cette liberté de ne pas choisir tout de suite. Si je reprends, ça ne pourra pas être en janvier, il faudra que j’ai le temps de préparer la terre à mon retour et de produire. J’imaginais commencer les contrats d’amap plutôt en mai 2026, au début du printemps. Si je décide d’arrêter et de faire autre chose, je trouverai un-e producteur-trice pour reprendre l’amap. Ce serait trop dommage de laisser cette super amap !
L’amap s’arrête donc à la fin de cette année ( décembre 2024 ), et reprendra avec moi ou un-e autre producteur-trice, en mai 2026.
Voilà désolée pour la longueur mais je voulais être transparente avec vous !
J’espère que vous serez nombreux et nombreuses pour le pic nique de fin d’année en octobre pour pouvoir fêter mon départ avec vous !
Camille